Résumé L'objectif de cette étude est de construire un modèle de stress-test macro-prudentiel. Il s'agit principalement d'examiner les effets d'un choc émanant du secteur réel sur le secteur bancaire et de façon réciproque, les effets d'un choc financier sur le secteur réel. L'étude repose sur un modèle semi-structurel qui prend en compte l'hétérogénéité du secteur bancaire. Ce modèle complète le cadre de stress-test de la BCEAO.

Les simulations montrent qu'une baisse de la production (domestique ou étrangère) a des effets hétérogènes sur le secteur bancaire, plus particulièrement sur la capitalisation des banques. En outre, une baisse du crédit (choc financier négatif) dans un pays de l'Union affecte le secteur bancaire dudit pays et se transmet aux autres pays de l'Union, même si la transmission reste faible. Cette transmission peut être due à l'existence de réseaux bancaires au sein de l'Union et à des expositions des banques au risque de contrepartie. Enfin, il en ressort qu'une hausse du niveau de capitalisation des banques, mesurée par le levier, a des effets positifs à long terme dans un secteur bancaire sain.