20 February 2020

CONFERENCE ACTUALITE DU 20 JANVIER 2020

Le Centre Ouest Africain de Formation et d'Etudes Bancaires (COFEB) a organisé le jeudi 20 février 2020, à partir de 15H 00, dans la salle de Conférence du Siège, une conférence de haut niveau sur le thème « Du bon usage de la catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA) et des moyens d'en sortir ».

Cette conférence a été animée par le Professeur Patrick GUILLAUMONT, Président de la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI), en présence de son épouse, le Professeur Sylviane GUILLAUMONT JEANNENEY.

Ont pris part à la conférence, Monsieur le Gouverneur, les membres du Gouvernement, les Directeurs Généraux, les Directeurs des Services Centraux, le personnel du Siège, des représentants des institutions et écoles sous régionales basés à Dakar, les auditeurs de la 42e promotion du COFEB ainsi que les lauréats du programme de qualification professionnelle en regroupement présentiel au Siège. Le Directeur Général du COFEB, Monsieur Ousmane SAMBA MAMADOU a assuré la modération des débats. Au total, environ trois cent (300) personnes ont assisté à la conférence.

Cet événement intervient dans un contexte où l'Organisation des Nations Unies (ONU) s'apprête à commémorer en 2021, les cinquante (50) ans de la création de la catégorie des PMA. A cette occasion, un bilan de la situation des PMA sera réalisé en vue, notamment, d'une réforme des critères utilisés pour les identifier. Il convient de signaler qu'à l'exception de la Côte d'Ivoire, tous les pays de l'UEMOA sont classés dans la catégorie des PMA.

La substance de l'exposé du conférencier était tiré de son dernier ouvrage intitulé «Out of the trap: Supporting the Least Developed Countries», publié en octobre 2019. Après avoir rappelé l'origine et les fondements de la catégorie des PMA, leur situation économique actuelle, le conférencier a mis en exergue les points saillants que sont :

  • Une certaine inertie de la catégorie : la catégorie, faite pour se résorber, notamment grâce aux mesures de soutien qui l’accompagnent, n’y est que modestement parvenue
  • La difficulté à évaluer les avantages liés à l'appartenance à cette catégorie
  • Les risques et l’intérêt de sortir de la catégorie
  • Le besoin d'allouer l’aide au développement selon des critères correspondant à la logique de la catégorie
  • La nécessité de réviser les critères d’identification des PMA selon cette logique qui implique de prendre en compte les nouvelles vulnérabilités.

Il ressort des échanges qui ont suivi l'exposé que la problématique des PMA reste d'actualité car elle porte sur les vulnérabilités économiques et les handicaps qu'elles créent pour le développement des économies.

Par ailleurs, les participants ont reconnu que les résolutions adoptés dans les grands fora internationaux ne tiennent pas compte des vulnérabilités, risques et chocs auxquelles sont exposés les PMA et qui les maintiennent dans leur situation de sous-développement. Aussi, est -il paru nécessaire que leurs voix soient de plus en plus entendues dans les organes de la gouvernance mondiale.

La fin de la conférence a été marquée par un cocktail offert, par Monsieur le Gouverneur, aux participants dans le hall du COFEB.