Article ayant reçu le prix abdoulaye FADIGA pour la promotion de la recherche économique - édition 2018 :
« Survie des banques de l'UEMOA : les nouvelles exigences de fonds propres sont-elles pertinentes ? »
Présentation de l'auteur
L'auteur de l'article primé de l'édition 2018 du Prix Abdoulaye FADIGA pour la promotion de la recherche économique est Monsieur Vigninou GAMMADIGBE. Il est de nationalité togolaise, né le 8 mars 1984 à Atakpamé, au Togo. Monsieur GAMMADIGBE est Doctorant en Sciences Economiques à l'Université de Lomé, au Togo.
Synthèse de l'article
L’article intitulé « Survie des banques de l'UEMOA : les nouvelles exigences de fonds propres sont-elles pertinentes ?» analyse le rôle des fonds propres réglementaires dans la survie des banques de l'UEMOA afin d'en déduire la pertinence des nouvelles normes bâloises entrées en vigueur le 1er janvier 2018.
Les résultats indiquent que les fonds propres ont une incidence positive sur la stabilité bancaire et jouent, à ce titre, un rôle important dans la survie des banques de l'UEMOA, en réduisant de manière significative leur probabilité de faillite. En effet, les fonds propres disposent d'une capacité prédictive des difficultés bancaires sur un horizon temporel allant de 1 à 3 ans. Ainsi, une hausse de 1% du ratio des fonds propres se traduit par une baisse de l'ordre de 2,16% à 2,73% de la probabilité de faillite des banques de l'Union.
Les conclusions de l'étude montrent que les seuils fixés dans l'UMOA pour les différents ratios des fonds propres dans le cadre de la mise en œuvre de Bâle II et Bâle III permettent de renforcer substantiellement la solidité du système bancaire. La mise en œuvre de ces nouvelles normes de fonds propres, couplée avec le relèvement du capital minimum des banques de l'Union, devrait avoir un effet positif sur la résilience des banques de la zone. Ces résultats confirment l'importance actuelle accordée par les Autorités monétaires à la mise en application des dispositions de Bâle II et Bâle III.
Article ayant reçu le prix d'encouragement :
« Hétérogénéité des économies de la CEDEAO : quel défi pour une politique monétaire commune ? »
Présentation des auteurs
Le Prix d'encouragement de l'édition 2018 du Prix Abdoulaye FADIGA a été attribué à Messieurs Aboudou OUATTARA, Kouamé Désiré KANGA et Ruben Barnabas DJOGBENOU, co-auteurs de l'article « Hétérogénéité des économies de la CEDEAO : quel défi pour une politique monétaire commune ? ».
Monsieur OUATTARA est né le 4 novembre 1976 à Dimbokro, en Côte d'Ivoire. Il est de nationalité ivoirienne, Ingénieur Statisticien-Economiste, Docteur en sciences de gestion de l'Université Paris Dauphine (Paris IX) et Chef du Département de Recherche au Centre africain d'études supérieures en gestion (CESAG) de Dakar.
Monsieur KANGA est né le 1er mai 1983 à Bouaké, en Côte d'Ivoire. Il est de nationalité ivoirienne, Ingénieur Statisticien-Economiste, Docteur en sciences économiques de l'Université d'Orléans en France et Chercheur associé à la « School of Oriental and African Studies » de l'Université de Londres.
Monsieur DJOGBENOU est né le 10 décembre 1990 à Cotonou, au Bénin. Il est de nationalité béninoise et Ingénieur Statisticien-Economiste de formation, exerçant au Cabinet de l'économiste en Chef du Premier Ministre du Sénégal.
Présentation des auteurs
Cet article aborde la question de l'optimalité de la politique monétaire en union monétaire en examinant de façon prospective les conditions d'une plus grande efficacité d'une politique commune à l'échelle de la CEDEAO, au regard de l'hétérogénéité des économies. Ce thème de recherche est pertinent et d’intérêt pour les pays de la CEDEAO, principalement au regard de l’ambition affichée des Autorités de ces pays à créer une monnaie unique à l’horizon 2020.
Les auteurs prennent en compte l'ensemble des pays de la zone CEDEAO auxquels ils ajoutent le Maroc (potentiel adhérent à la zone). Ils montrent que ces pays sont caractérisés par différentes formes d'hétérogénéités au regard de leurs caractéristiques macroéconomiques, bancaires et financières. Ils distinguent notamment trois groupes de pays. Le premier est constitué du Maroc, du Cap-Vert et du Nigeria, qui disposent de structures économiques relativement avancées. Le second est composé de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Sénégal dont les structures économiques se sont significativement améliorées au cours des dernières années. Le dernier représente les autres pays membres de la CEDEAO ayant des structures économiques peu avancées.
Dans ces conditions, selon les auteurs, la future Banque Centrale Commune des Etats membres de la CEDEAO pourrait rencontrer des difficultés dans la mise en œuvre d'une politique monétaire optimale, au regard des hétérogénéités respectives des caractéristiques économiques de ces trois (3) groupes de pays. A cet égard, les auteurs recommandent une plus grande prise en compte desdites caractéristiques et la réalisation d'études complémentaires, en vue d'identifier les conditions d'une mise en œuvre optimale de la politique monétaire au sein de la CEDEAO.